Les Sages, les Maîtres

Suite au tournage de son film autobiographique " Djembéfola ", Mamady forma un groupe
avec ceux qui furent les maîtres et les compagnons de ses années de formation et de jeunesse.

C'est le sens du nom MÖGÖBALU qui signifie les sages, les maîtres

 

La Guinée – Le pays mandingue

La Guinée est située en Afrique de l’Ouest.

Le pays mandingue, peuplé entre autre par les malinkés, est une région couvrant le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Liberia, le Mali, le Sénégal et la Sierra Leone.

 

Les instruments

Les instruments joués sont ceux de la tradition musicale mandingue.

Le djembé est aujourd'hui présent dans beaucoup de régions de l'Afrique de l'Ouest, et pas seulement chez les Mandingues. Ce tambour en forme de mortier au fût ouvert aux deux extrémités est tendu d'une seule peau de chèvre percutée à mains nues.

Il a fonction de soliste et d'accompagnateur. La variété des sons obtenus par les différentes manières de frapper couvre un large spectre sonore.

 

La base rythmique est assurée par un ensemble de deux ou trois tambours cylindriques munis de deux peaux communément appelés dunum. Ils sont placés horizontalement, joués avec une grosse baguette, et surmontés d'une cloche métallique que le musicien frappe avec une tige de fer ou un gros boulon.

Le plus important, nommé dunumba, donne la note la plus grave. Vient ensuite le sangban, un peu plus petit, et le kenkeni, le plus aigu des trois.

Un ou deux djembé, souvent accordés plus bas que celui des solistes, complètent le groupe.

 

Djabara

Aux voix des tambours se joignent les DJABARA, calebasses entourée de graines ou de perles, et le KRIN, bois creux frappés avec des bâtons.

En dehors des batteurs, les instrumentistes jouent la flûte foulé, le bala, la kora et le bölön.

Le bala (xylophone) utilisé ici comporte 27 lames accordées selon une échelle heptatonique non tempérée.

 

La kora est une forme de harpe à cordier très populaire en Afrique de l'Ouest, particulièrement en Casamance. Ses vingt et une cordes disposées de part et d'autre d'un chevalet cranté sont aujourd'hui en fil de pêche de nylon au lieu du boyau autrefois utilisé. C'est par excellence l'instrument des griots.

 

De forme comparable, mais sans chevalet, le bölön comporte un manche beaucoup plus court et seulement trois ou quatre grosses cordes en boyau donnant des sons très graves. Il est utilisé par les griots pour chanter les louanges des nobles ayant accompli des exploits remarquables.

 

La flûte traversière à trois trous foulé est populaire chez les Malinké de Haute Guinée. Tout comme le bölön, son usage est réservé aux chants vantant les auteurs de faits mémorables. C'est une tige de fougère séchée qui en constitue le corps. L'embouchure est entourée de gomme malléable durcie. Son échelle est la même que celle du bala avec lequel elle est aujourd'hui souvent associée.

 

La musique

Principalement destinée à soutenir la danse, la musique de percussion est avant tout polyrythmique.

Chaque tambour d'accompagnement joue sa propre cellule et leur superposition forme une base à la fois rythmique et mélodique en raison de l'accord des différents instruments et du type de frappe utilisé.

Cette base donne aux solistes la référence constante sur laquelle ils peuvent développer leurs improvisations.

Il faut noter que le vocable "rythme" est généralement employé pour désigner l'ensemble de la formule résultant de cette polyrythmie, mais aussi dans le sens de pièce musicale.

La symbiose entre danse et musique est parfaite et les changements, tant musicaux que chorégraphiques, répondent à des codes subtils que le spectateur a souvent du mal à saisir.

L'intervention des griottes se situe sur deux plans : d'abord chanter les paroles liées à la danse en cours et ensuite faire le panégyrique des personnes qu'il convient de louanger, tant parmi l'assistance que parmi les musiciens.

Cette partie, appelée matögöli (flatteries), permet à la chanteuse de montrer son talent d'improvisatrice et détermine aussi le niveau de la rétribution à laquelle elle prétend.

Chacune est secondée par quelques compagnes qui reprennent en cœur les phrases du chant. Elles marquent le rythme en frappant d'une tige métallique un tube en fer d'une vingtaine de centimètres nommé karignan.

 

Le groupe

 

Famoudou KONATE

Il naquit en 1940 près de Kouroussa. Très tôt apparut son exceptionnel talent rythmique. Lors de son premier engagement il était encore trop petit pour porter lui-même son tambour ; les danseuses devaient lui prêter main forte.

Lorsqu’en 1959 l’état de Guinée forma avec les meilleurs musiciens et danseurs de son pays le groupe des Ballets Africains de Guinée, Famoudou Konate fut choisi comme premier soliste, place qu’il occupa pendant 26 ans.

Depuis 1987, Famoudou vient chaque année quelques mois en Allemagne pour y donner des concerts et des stages attirant un nombre toujours croissant d’auditeurs.

 

Mamady Keita est un Maître Percussionniste de niveau international.

Sélectionné à l'âge de 14 ans lors de la formation du Ballet National Djoliba de Guinée, il est nommé directeur artistique de celui-ci en 1979, fonction qu'il assume en plus de celle de soliste jusqu'en 1986.

Il rejoint ensuite la troupe KOTEBA de Souleymane Koli (Côte d'Ivoire).

Il est installé en Belgique depuis mai 88 et outre ses qualités musicales hors du commun, il est un professeur exceptionnel. Alternant les concerts et l'enseignement, il fonde en 1991 l'école de percussion TamTam Mandingue, qui essaime aujourd'hui au Japon, en Allemagne et au USA.

 

mamake_pb.gif (13738 octets)

Mamady KEITA

 

Née le 13 juin 1949 à Bissikirima dans une famille de griots d’origine malienne. Très douée pour la chant, elle commence sa carrière à 10 ans, avec son père et sa mère, tous deux griots.

En 1963, elle rejoint l’orchestre de Dabola, le " Tinkisso Jazz ". En 1967 elle rejoint Oumou Kouyaté dans l’ensemble instrumental traditionnel de Kissidougou. Sa carrière en tant que soliste débute en 1970 en Sierra Leone, dans l’ensemble du célèbre Papa Kouyaté.

En 1983, elle monte alors sa propre formation au Burkina Faso et ensuite à Cotonou. Après 2 ans de tournées, elle chante dans l’ensemble instrumental " Mande Nyaga ", fondé par Djelima Moudou Kanté à Conakry. Elle fait partie du Ballet " Soleil d’Afrique " en 1994 comme chanteuse leader.

 

Domani Damba KOUYATE

 


Mansy Diawara

Elle est née en 1951 à Corrérah Boké. Elle débute en 1976 à Conakry dans l’ensemble symphonique de la république de Guinée comme chanteuse soliste et danseuse. Et effectue une tournée mondiale avec cet ensemble.

 

Né en 1952 à Kouroussa. Daouda a commencé à jouer à l’âge de 13 ans. A 17 ans, il entre dans le Ballet National de l’Armée Guinéenne comme danseur et percussionniste. Il est chef batteur durant 4 ans au sein du ballet. Il voyage 3 fois en Allemagne en compagnie de Famoudou Konaté et fait partie du groupe de ce dernier : Hamana Diara.


Daouda Kourouma

 


Mamadouba Camara

Né en 1953 à Khabita Mayokhun. En 1974 il est batteur dans la troupe de Bouramaya-Wossou. Il rejoint la troupe fédérale Dubréka en 1975. Deux ans plus tard, il entre au Ballet National de l’Armée Guinéenne, avant de rejoindre le Ballet National Djoliba en 1988.

 

Fanta KANTE est née en 1955 à Kissidougou.

En 1966 elle fait partie de l’ensemble instrumental de Kissidougou.

De 1969 à 1981, elle travaille à Freetwon (Sierra Léone) à l’Information Nationale.

De 1981 à 1990, elle séjourne à Lomé au Togo. Dans le cadre de sa fonction d’artiste, elle voyage dans toute l’Afrique : Cameroun, Centre-Afrique, Gabon, Zaïre, Côte-d’Ivoire, Gambie, Nigéria.

Fanta KANTE

 


Sékou Konaté

Sékou Konaté est né en 1959 à Kouroussa.

Sékou entre en 1987 au Ballet de l’Armée Guinéenne dans lequel il est percussionniste depuis 9 ans.

Il fait partie du groupe de Hamana Diara de Famoudou Konaté.

 

Né en 1962 à Kouroussa.

Mamady a joué durant 6 ans dans le Ballet National de l’Armée Guinéenne. Il fait partie depuis 2 ans du groupe Hamana Diara de Famoudou Konate.


Mamady Kourouma

 

L'affiche de la tournée japonaise...

      

Discographie

1995 - Mögöbalu
Fonti musicali
(Fmd 205 – Double CD)

 

Fiche technique

  Input

Mic

Stand

1

Pick up stage

PCC-200

Non

2

Pick up stage

PCC-200

Non

3

Pick up stage

PCC-200

Non

4

Pick up stage

PCC-200

Non

5

Kenkeni

MD-421

Boom

6

Sangban

MD-421

Boom

7

Dunumba

M-88

Boom

8

Solo

Hand Type Radio

Boom

9

Chanteuse 1

SM-58

Boom

10

Mamady

Small Head Radio

Non

11

Sangban

Small Head Radio

Non